Freichels Yann – Sans titre

De l’Académie (ESAVL)
à la Châtaigneraie 2020
***
Y. FREICHELS – Sans titre, 2019 – Fusain sur papier – 240×300 cm

***

Parallèlement à la peinture, je dessine. À l’aide de fusain, je réalise des paysages de grands formats qui ont un rapport avec mon histoire personnelle et familiale. Ils sont marqués par un territoire transformé par des disputes territoriales, idéologiques et linguistiques. Ces dessins représentent une recherche et le questionnement d’un héritage dont je possède uniquement quelques fragments. Je tente de comprendre le “là” des gens, le mien par rapport à tout ce qui est sous-jacent ou inconscient. Je recherche des traces qui pour moi sont presque invisibles, recouvertes mais très présentes du passé et de “conflits”, de souvenirs personnels ou transmis.

Yann FREICHELS (1996) – Master spécialisé en arts plastiques, visuels et de l’espace : peinture – Académie Royale des Beaux-Arts, E.S.A.V.L. – Liège (2020).

Dans mon travail, je décontextualise une idée ou des sujets jusqu’à ce qu’ils deviennent incompréhensibles. Je les présente tels que je les comprends. Il y a une narration, il y a une histoire, je ne la raconte pas, je pose les éléments et les humains qui la créent.

Ma toile commence… elle continue avec une bouteille que j’ai trouvée.

Les objets de mon quotidien, de l’atelier se retrouvent dans mes œuvres.

Des symboles, des textes, des souvenirs et des objets se mettent en relation et créent des liens.

Les liens et les contrastes aident les personnages de mes toiles à répondre à une question qui n’existe pas.

La peinture est, pour moi, un moyen de recherche (humaine et historique), un moyen d’expression… un art dramatique. Son aboutissement est le point de rencontre entre l’émotion, la sensibilité, la réflexion concrète et la matière.

Les images sont pour moi empreintes des régions que je côtoie, de mon héritage culturel, d’une frontière, de mélancolie ou encore de l’envie d’idéalisation. Peut-être le désir d’enjoliver et de recouvrir le passé avec l’envie de représenter des scènes humaines. C’est une sensibilité pour des époques passées, mais aussi le besoin et l’envie de comprendre notre société contemporaine.