Kravagna Basile – Rue du Loup, n°7

De l’Académie (ESAVL)
à la Châtaigneraie 2020
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B. KRAVAGNA – Rue du Loup, n°7, 2020 – Vidéo – 14’15

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Rue du Loup n°7 est le titre du projet que j’ai réalisé avec un homme, Michel, rencontré par hasard dans la rue en faisant une balade dans le bois d’Ougrée-Haut. J’avais très soif et envie de boire de l’eau. Soudain, j’aperçois une terrasse décorée à la manière d’un film de Walt Disney. Une personne est assise sur celle-ci. Je lui demande de l’eau et spontanément, elle m’invite à rentrer chez elle pour prendre un verre. L’homme m’est sympathique, il semble vieux et jeune à la fois. Son visage est marqué par les traits d’une vie difficile. Les verres d’eau prennent l’allure d’une discussion se poursuivant durant des heures. La personne est attachante et parle de manière spontanée. Je me dis qu’il faut que je réalise un projet autour de ce personnage. Rue du Loup n°7 retrace ma rencontre et le temps qui passe avec une personne singulière.

Basile KRAVAGNA (1994) – Master spécialisé en arts plastiques, visuels et de l’espace : vidéographie – Académie Royale des Beaux-Arts, E.S.A.V.L. – Liège (2020) – Diplôme d’éducateur spécialisé (2015).

Après avoir obtenu son diplôme d’éducateur spécialisé, Basile Kravagna se tourne vers des études artistiques. Son double parcours lui a permis de lier intimement ses préoccupations humaines et plastiques au sein de ses réalisations. Ce qui fait la singularité de sa démarche.

À travers ses installations et ses vidéos, il aborde des thèmes aussi vastes que le monde microscopique, la détresse sociale ou encore la marginalisation des personnes dans la société. Son travail est avant tout orienté vers la rencontre avec l’humain.

Il expérimente sous des formes diverses un langage intime et particulier, tout en questionnant la matière, le geste de « faire » (on fait, on voit, on défait, on refait…) et « faire geste ».

Il aime fluctuer entre les matières concrètes (telles que le plomb) et la matière organique, entre le langage cinématographique et celui de l’installation. Ses réalisations se situent entre le geste documentaire et le cinéma expérimental.